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mardi 26 novembre 2013

...face à un choix à faire...

Il y a un poste à prendre, un poste que j'ai longtemps voulu et qu'on ne m'a jamais donné.
Ce n'était jamais de ma faute, "vous avez toutes les qualités requises, c'est évident, mais Bidule les a encore un peu plus que vous", 5 fois au moins.

Du coup, j'ai arrêté d'y croire, arrêté d'espérer.
De toute façon, aucune opportunité n'allait se présenter de sitôt, c'était écrit comme cela.

Alors moi pour oublier, pour compenser, je me suis investie dans d'autres choses, des missions parallèles qui égayent ma routine et un coaching professionnel pour envisager un changement de carrière à 180 degrés. Tout ça me demandait beaucoup de travail, de l'investissement, de l'introspection, mais ça m'allait.

Et il y a 8 jours, le mail du Boss qui tombe : il crée un nouveau poste.

Je suis tellement partagée...

Entre ne pas postuler et me satisfaire de mes nouveaux à-côtés, continuer à travailler sur le changement de cap total. Prendre le risque de regretter de ne pas avoir saisi ma chance, parce que peut-être que là, cela aurait marché.

Ou envoyer cette candidature qui mène à deux finalités possibles. La première, c'est être prise, enfin. Mais ai-je encore envie de ce poste-là, alors qu'ils ont bien œuvré à m'en dégoûter, alors que j'envisage ailleurs autre chose bien que rien ne soit acquis dans cette autre direction non plus, alors que mes nouvelles responsabilités exigent de moi une grande disponibilité que je ne suis plus sûre d'avoir après ? La deuxième, échouer, encore ! Alors même que je ne suis même pas sûre d'avoir envie de réussir, l'échec serait impossible à supporter, il pourrait m'enfoncer dans mes côtés sombres, me faire de nouveau perdre le goût de tout, de l'effort, de la constance, de ma dignité aussi, un peu. Postuler c'est prendre le risque de n'être satisfaite d'aucune des deux fins possibles.

La deadline, c'est jeudi. D'ici là, je suis toute en doutes, en hésitations, en listes de pour et de contre. Beaucoup me poussent à le faire, ils comprennent pourtant, mais ils n'envisagent que ma réussite, cette fois... "Je le sens, c'est pour toi, c'est le bon moment" qu'ils me disent.

Et moi je ne sais pas.

Voilà, pardon pour cet article qui n'est ni drôle ni subtil ni fédérateur ni divertissant. Mais il fallait bien que ça sorte hein, parce qu'ici on parle de ce que je suis aussi, et là tout de suite je suis aussi et surtout face à ça.

© Isa - novembre 2013

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